Voici un petit article sur la culture (j’avais bien dis que j’en parlerai 😉 ) qui selon moi est une notion très importante mais trop peu mise en valeur et pour laquelle nous ne sommes que tres peu aidé à mon sens. On nous rabache qu’il faut que nous nous cultivions, que nous sortions voir des expositions, aller au cinéma, dans des musées… Mais nous aide-t-on à acquérir une réelle culture?
Commençons par le début et définissons la.
Définition de la culture via l’UNESCO
« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société, un groupe social ou un individu. Subordonnée à la nature, elle englobe, outre l’environnement, les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances et les sciences. »
Réflexion sur la Culture
Etant étudiant en communication publicité je suis sensé m’interessé au monde qui m’entoure, aux différents peuples, religions, traditions, mais aussi tout ce qui est du domaine de l’art et du savoir, oeuvres litéraires, cinéma, bande dessinées, peinture, sculpture ainsi que l’histoire, l’économie, la politique, etc.
Bien des domaines le plus souvent tres variés mais surtout tres denses, ayant un contenu, une masse d’information tres importants. Déterminer alors des priorités sur ce que je devrais savoir en tant que futur publicitaire, ou plus simplement homme de communication est extremement difficile. Cela pour plusieurs raisons :
- expérience personnelle > Mon passé induit mes choix, j’ai par exemple toujours aimé lire, par contre l’art et moi n’avons qu’une faible compatibilité! (histoire d’éducation, d’entourage familiale, mais aussi de ce qu’on avait chez nous, etc.)
- cursus scolaire > En fonction de celui ci, on est amené à voir plus ou moins de chose. J’ai passé un Bac Scientifique option SVT, cela m’a permit d’apprendre un certain nombre de chose sur la nature, le corps humain, l’environnement. Par contre, j’ai peu étudié ou découvert tout ce qui était l’art (baroque, contemporain, moyen age…) ou la litérature française (hormis Zola, Voltaire, Baudelaire et Rousseau… j’ai peur de ne connaitre que très peu de nos grands hommes!)
- les a prioris et préjugés > Nous en avons tous, et malheureusement ils nous limitent et nous empêchent de découvrir beaucoup de choses. Donc même en faisant des efforts, quoi choisir en premier pour se cultiver?
- complexe, abstrait, long à comprendre la culture peut être. L’humain est un flemmard, il va au plus simple et apprend ce qui sollicite le moins son cortex cérébral.
- l’argent > Dois je apprendre tout d’abord ce qui est synonyme de richesse, de classe sociale élevée ou la culture est quelque chose de plus complexe et ne dépend pas d’une relation cause/conéquence avec l’argent?
- … des raisons, on peut en trouver, n’hésitez pas à m’en proposer, je mettrai à jour en fonction de vos commentaires!
Cependant, malgré ces freins, je ne pense pas que nous devrions cesser de vouloir apprendre et découvrir (j’ai pu constater que malheureusement, beaucoup abanonnaient aux premières difficultés… 🙁 ) .
De l’envie mais…
Par malchance, une envie ne suffit pas. On peut etre déterminé à découvrir une culture, apprendre un courant artistique, dévorer un genre litéraire, certains obstacles sont parfois difficilement franchissable.
Le premier c’est tout simplement l’argent. On parle de pouvoir d’achat, de crise, de pret à la consommation, mais cela fait bien longtemps que l’accés à la culture est quoiqu’on en dise encore trop limité à une élite. Vous allez me parler de tarif étudiant, la vraie blague, 6€ au lieu de 9€ l’entrée au musée alors que nous n’avons pas de revenus… c’est la meme chose! En ce moment, les 2/3 de ma promo mange le midi pour 3€, le choix va donc être tres vite fait. Se cultiver ou manger…
Vous allez peut être évoqué les bibliotèques aussi… certes c’est une possibilité. Mais toutes n’acceptent pas facilement les emprunts (fonction du lieu où l’on habite, des études suivies selon certaines bibliothèques…) ainsi qu’a nouveau, l’aspect financier. C’est rarement gratuit d’emprunter, faut une cotisation et tout le bazar autour…
Outre l’argument financier, la notion meme de culture, de se cultiver. En théorie, rien qu’en venant en cours, nous sommes censé nous cultiver. Plusieurs de nos profs nous répètent assez souvent que nous sommes des cons, voir surtout des incultes. Mais c’est bien beau de faire des reproches et de nous annoncer que nous sommes des incultes, et qu’il faudrait remédier à cela, mais si les profs ne parlent quasiement que de leur propre expérience, n’ouvre pas les sujets, sont obtus, et plus simplement ne nous conseillent pas sur quoi découvrir, ce que nous devons absolument connaitre, le strict minimum, cela s’annonce difficile. On revient là à la difficulté de déterminer comment orienter son assimilation de culture et pourquoi pas « acculturation » 😉
Au final nous n’avons aucune liste de choses ou domaines à connaitre et savoir, donc quoi apprendre? Où se cultiver? avec quel argent? …
Ma réflexion est assez confuse, j’essayerai de l’ordonner prochainement.
Si vous avez des suggestions ou remarques, n’hésitez pas! 🙂
Cela m’amuse beaucoup de lire ici les mêmes arguments que ceux entendus au Maroc, chez mes neveux et nièces.
Ce serait donc, finalement, un « problème de génération » ?
Ce qui me choque dans cette réflexion, c’est :
– le lien entre culture et argent, à deux niveaux, il faut de l’argent pour se cultiver, et la culture serait synonyme de richesse ?
– le côté « on n’est pas aidé ».
D’abord la nécessité de payer pour la culture… quand je me souviens de mes vingt ans, je trouve cette récrimination aberrante.
Même si les jours gratuits dans les musées sont remplis, il existe des tas d’activités culturelles gratuites, surtout sur la région parisienne. En cherchant un peu (un pariscope ça doit encore exister, non ?) il y a des tas d’expos gratuites (par exemples toutes les galeries d’art, les vernissages, où on rencontre des gens prêts à échanger), des concerts gratuits (je me souviens de ceux du centre culturel suédois).
Et surtout il existe un outil fantastique, pour tout apprendre gratos, c’est internet.
Entre les sites « didactifs », les sites de passionnés, Google Books, les ebooks du domaine public, les blogs, il y a des centaines, des milliers de sources de savoir entièrement gratuites.
Qu’on peut parcourir au gré de ses envies.
Parce que c’est ça la deuxième chose : la culture n’est pas un programme scolaire, la culture c’est ce qui nous intéresse personnellement, ce qu’on a envie de savoir, pas parce qu’il le « faut », mais par curiosité ou par goût.
Ce n’est pas le boulot d’un prof d’IUT de donner cela. C’était le boulot d’un prof de collège et de lycée de donner un canevas de base, un savoir minimum qui permet de mettre les choses en place, de comprendre le comment et le pourquoi des textes, des oeuvres essentielles. Mais après ça…
Un « guide » de ce qu’il « faut savoir » ?
Lagarde et Michard en littérature, un bon bouquin d’histoire pour l’histoire et l’histoire de l’art (en plus le Lagarde et Michard faisait des incursions dans ce domaine), une recherche Google à côté, et voilà… Un niveau bac (mais un vrai, un réel, c’est à dire un qui a assimilé les programmes d’histoire, géo, français, philo) c’est sans doute ça le « minimum culturel »
En venant en cours vous n’êtes pas censés vous cultiver. Vous êtes censés acquérir un savoir professionnel. C’est même la qualité des IUT. La culture c’est « tout le reste ». Ce tout le reste, il est aussi représentatif de ce qui intéresse chaque personne. De l’envie qu’elle a de comprendre le monde en général.
Sinon pour un programme « scolaire » pour la culture, il y a les copies de culture générale à Sciences Po 🙂
Je suis d’accord avec toi pour certaines choses, tel que le web qui nous offre maintenant une bibliothèque non-exhaustive d’informations, de savoir, de connaissances…
Cependant mon interrogation porte sur quoi savoir dans mon domaine, la communication publicité donc, et j’ai ensuite élargie aux étudiants car pour chaque filière ou formation nous ne sommes pas aidé pour choisir nos sources, nos inspirations, etc.
Il y a un minimum requis parait il, mais quel est il?
De plus cet article fait aussi suite (cf la fin de l’article) sur les remarques que bien des professeurs font sur notre manque de culture, mais s’ils nous aidaient à acquérir ce qu’ils estiment minimum au lieu de rabaisser ou se moquer des élèves cela serait à mon sens bien plus utile.
En tant qu’étudiant nous devons apprendre à voler de notre propres ailes, et découvrir par nous même, je suis entièrement d’accord avec toi, il n’y aura pas toujours quelqu’un derrière nous. Mais les études c’est aussi fait pour créer sa personnalité, son expérience, sa mémoire et nous n’avons pas il me semble le recul nécessaire.
Nous passons à coté de tellement de choses, il ne faut pas oublier qu’en tant qu’étudiant il faut nous canaliser un peu et nous montrer la(les) voie(s) sinon on fait le plus souvent au plus simple > loisirs, fêtes, farniente…
Pour ce qui est de l’argent je ne suis évidemment pas d’accord. Certes le web c’est gratuit, certes voir un monument à Paris est le plus souvent gratuit mais ce n’est pas suffisant pour acquérir une culture la plus large possible.
En pub nous avons par exemple plusieurs évènements tels que la « Nuit des Publivores » (30€), les différents salons et musées tel que le « Musée de la Pub », le « Salon du Design » ou « Maison et Objet » (si si, les études de publicité englobe beaucoup de domaine) , ou alors l’année dernière le « Challenge de la Pub » qui est une compétition inter-IUT où chaque IUT propose une campagne de communication en fonction du brief du sponsor.
Cette compétition se déroule généralement à Nancy, et pour y assister, ne serait ce que pour soutenir les étudiants représentant notre IUT tous les frais sont de notre poche.
L’année dernière 50€ par personne et c’est peu, on a pris la voiture et limiter les dépenses au maximum.
Ce frein financier a entrainé une conséquence simple, on était 5 sur 60 à être venu…
C’est sans parler des dizaines de livres sur notre domaine mais à des prix exhorbitants, pour exemple le Publicitor 45€. Je ne dis pas qu’il ne les vaut pas, loin de là ce livre est génial, mais pour une bourse d’étudiant ça fait mal…
Donc oui, l’argent est un vrai frein pour que nous nous cultivions, et là toute ma réflexion est quasiment axée sur la communication et la publicité mais j’ai pu voir qu’il en était de même pour d’autres formations (Histoire > Musée, Expos, …, Langues > Voyages, etc)
La culture ce n’est pas « la pub ».
C’est justement ce qui est en dehors de ton domaine. Si tu restes dans ton domaine, tu restes un « technicien ». Si tu vas au delà, tu te cultives.
Ensuite, je doute fortement (ou alors les IUT ce n’est pas si bien que ça et peut être il faut les supprimer), que tu ne sois pas guidé, que tu n’aies pas eu une bibliographie de tes profs, qu’on ne t’ai pas conseillé la lecture des journaux, etc.
Quand tu parles des livres sur la Pub, des manifestations, et de leur prix, j’aurais tendance à dire « bienvenue dans le monde capitaliste », c’est comme ça le monde de l’entreprise.
Maintenant c’est aussi chez chacun une question de choix personnels.
Soirées, fringues, cigarettes, Nancy, Expos, etc… quand j’ai fait mes études j’étais plutôt fauchée, j’avais des copains qui l’étaient encore plus que moi, notamment des boursiers. Bon, chacun faisait ses choix. Les études que tu as choisies ont un certain axe, et ce n’est pas celui du gratuit. C’est normal que cela se retrouve dans le prix des manifestations.
Mais encore une fois, il y a d’autres sources, j’ai du mal à croire que les bibliothèques universitaires soient vides (en revanche qu’il faille se lever très tôt pour pouvoir avoir certains livres, c’est sûr…), le design c’est aussi les musées, bref « y’a des moyens »
« Nous passons à coté de tellement de choses, il ne faut pas oublier qu’en tant qu’étudiant il faut nous canaliser un peu et nous montrer la(les) voie(s) sinon on fait le plus souvent au plus simple > loisirs, fêtes, farniente… »
Ah non ça c’était le lycée 🙂
bonjour!
Et bien c’est une vieille prof de l’ancienne génération qui prend le clavier à 10 doigts.
J’ai pu constater avec effroi le faible niveau culturel de mes élèves et je fais partie de ces vilaines choses qui reprochent à ces bambins leur soi disant inculture.
Certes, internet est un outil magique…. à condition de posséder une connexion et un truc appelé ordinateur, ce qui n’est pas donné à tout le monde!
Nombre de villes permettent un acces relativement facile, mais j’ai pu constater qu’hélas c’était loin d’être le cas de toutes les municipalités, il faut reconnaitre que les municipalités de gauche font souvent plus pour leurs administrés que celles de droite ( cela est non pas de la politique, mais hélas du vécu!)
Et enfin, notre chère éducation nationale! J’enseigne à des bambins qui ont entre 16 et 22 ans et malheureusement ils ont rarement été amenés à regarder plus loin que le bout de leurs cours. Certes nous, professeurs, nous devons leur enseigner un savoir, a priori dans un certain domaine, mais n’est il pas de notre devoir d’adulte de leur enseigner également la culture par le biais de la curiosité d’esprit?
Ne sommes nous pas souvent souvent responsables de cette étroitesse d’esprit qui caractérise nos jeunes? Leur apprend on à réflechir, à mettre en contexte, à aller plus loin dans la reflexion, à mettre en parallèle une periode historique avec l’Histoire, la Littérature et l’Art qui correspond à cette période?
Aucun de mes enfants n’a jamais eu ce type d’attitude venant de ses profs et cela m’a toujours désolée. Je constate qu’aujourd’hui il en est toujours de meme. Nous savons que tous les enfants n’ont pas les memes chances en fonction du milieu social dont ils viennent certains s’en sortent seuls et c’est génial, mais les autres, c’est aussi à nous les vieux de leur faire passer ces messages culturels, ces différences, bref cette ouverture d’esprit qui fera qu’ils seront à meme d’apprecier ou non des oeuvres, quelles qu’elles soient, mais surtout de dire pourquoi, de comparer et enfin de faire des choix, d’avoir ces outils de comparaison pour choisir et peaufiner leur gouts de facon vraiment personnelle et non pas parce que c’est la mode ou parce que tout le monde pense que.
Il me semble que tu mélanges beaucoup de choses Marie Aude…
Tout d’abord tu pars avec un apriori sur mes études et qui je suis.
Je suis étudiant boursier, endetté sur 10 ans, et sans revenu fixe tombant chaque mois.
L’iut me revient à 4,57€ l’année (on enlève évidemment le cout du transport ou les frais classiques tel que manger 😉 )
Je te rejoins sur le fait que c’est un choix, au lieu d’aller à 2 soirée étudiantes, ou m’acheter le dernier jeu à la mode (ce qui ne risque pas d’arriver n’ayant pas de console 😛 ) j’ai préféré allé aux Publivores ou à Nancy.
Là ou tu fais à nouveau un amalgame je trouve, c’est de comparer les études avec le monde de l’entreprise. On nous forme pour intégrer le monde du travail, mais nous ne sommes pas dedans. Nous n’avons pas les salaires qui suivent, ni les mêmes possibilités qu’offre le capitalisme dont tu parles.
A propos de la publicité, ce domaine a la chance de nous ouvrir sur bien des voies, mais en tant qu’étudiant nous ne les connaissons pas toutes, donc ce n’est pas être technicien surtout qu’à nouveau tu catégorises énormément. Un technicien n’est donc pas cultivé et applique betement ce qu’il a ingurgité?
Difficile de partager ton avis sur ce point, je pense que la culture est possible pour tous, si on aide les gens à y accéder. Pas besoin de diplôme supérieur ou de hautes études comme on pourrait le croire, simplement des personnes qui nous conseillent, nous orientent, voir nous expliquent.
Enfin, je pourrai aussi revenir sur l’histoire de la bibliothèque celles-ci sont souvent très générique et par manque de moyens, et oui encore l’argent, leur offre est limitée ou alors il faut payé pour emprunter/commander. Ou alors le musée pour découvrir le design, oui surement, mais ce n’est à nouveau pas gratuit.
En tout cas ta scolarité a du être bien plaisante, car au lycée je n’avais pas le même type de loisirs, ni les mêmes possibilités. De plus tu n’as dû pas rencontrer de grosses difficultés d’ordre financière car si tel est le cas je suis surpris de tes propos.
On dirait que tout est simple et qu’il nous suffit de nous lever et de cueillir ce qu’il y a sur le sol…
je realise actuellement un memoire sur le rapport des jeunes à la culture en cherchant des auteurs sur le role didactique de la culture je susi tombée sur ton site. si ça t’interesse hesties pas à me contacter
Oui, ça m’interesserait d’avoir ton compte rendu final et de pouvoir lire ton mémoire 🙂
Dés que tu le finis, fais le moi savoir 😉 bon courage en tout cas…!!